L’ANFR estime que les différences de niveau d’exposition à basse fréquence sont négligeables, mais que les hautes fréquences émettent légèrement plus d’ondes.
Un an après le lancement de la 5G en France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR), l’agence qui gère l’ensemble des fréquences radioélectriques en France, fait le point sur le niveau d’exposition des ondes électromagnétiques de la 5G. Plus de 3.000 mesures ont été effectuées en 2020 et en 2021 dans 1.500 sites 5G répartis sur le territoire dont 85 % se trouvaient en milieu urbain et le reste dans des zones rurales.
L’enquête s’est intéressée au niveau d’exposition des ondes électromagnétiques dans les bandes de fréquences 700 MHz, 2100 MHz et 3,5 GHz. Les deux premières bandes sont déjà utilisées par la 3G et la 4G et sont considérées comme des basses fréquences, tandis que la dernière est exclusive à la 5G et se situe dans les hautes fréquences.
Selon l’étude préliminaire publiée par l’ANFR, l’exposition du public aux ondes électromagnétiques est restée en France à un niveau comparable avant et après la mise en service du réseau 5 G. Le niveau d’exposition du public aux ondes basses est ainsi resté stable malgré leur adaptation à la 5G.
« La moitié de ces mesures a été réalisée à proximité de sites identifiés pour accueillir des antennes 5G, avant leur mise en service », détaille l’ANFR. « L’autre moitié des mesures a été réalisée au même endroit, après la mise en service de la 5G, permettant ainsi d’identifier précisément l’évolution de l’exposition liée à ce nouveau réseau. »
20% d’augmentation à terme pour la bande de fréquence 3,5 GHz
Les premiers résultats du niveau d’exposition des bandes de fréquences 3,5 GHz montrent que l’exposition a très légèrement augmenté, mais que cela reste dans des variations acceptables. L’ANFR indique que l’augmentation de l’exposition de cette nouvelle bande est évaluée à 0,11 volt par mètre, alors que la limite réglementaire est fixée à 61 volts par mètre pour cette bande.
Des mesures continueront toutefois d’être prises au fur et à mesure du déploiement de la 5G afin de vérifier que le niveau d’exposition reste acceptable. « Peu d’utilisateurs sollicitent pour le moment le réseau par rapport à son potentiel, ce qui peut expliquer ce très faible accroissement de l’exposition », précise l’ANFR. « Les mesures se poursuivront donc afin de suivre l’évolution de l’exposition en fonction de l’accroissement attendu du trafic dans les prochaines années. »
Enfin, les tests menés sur le terrain par l’ANFR laissent penser que le niveau d’exposition augmentera à terme de 20 % dans les zones où la bande 3,5 GHz sera déployée.